© Mario SALIS Education musicale au Collège
Compositeur : Karlheinz Stockhausen
Titre de l’oeuvre
C'est le plus fécond des compositeurs du XXème siècle,
auteur de centaines d'oeuvres représentant trente-sept
enregistrements discographiques au total, soit plusieurs
centaines d'heures de musique. Le plus ambitieux, aussi :
son opéra Licht dure... une semaine ! Le plus novateur,
celui qui a tout expérimenté : le sérialisme (Kreuzspiel,
1951), l'électronique (Studie,
1953), la musique aléatoire
(Klavierstücke, 1952-1961), le
pointillisme (Punkte, 1952-
1962,
et Kontra-Punkte, 1953), les
effets de masses (Gruppen,
1955-1957 ; Carré, 1960), le
collage et la citation (Momente,
1962), la musique méditative (Stimmung, 1968), le
théâtre musical (depuis Original, 1961) et même la
musique... sans notes et sans partition (Aus den sieben
Tag), où l'interprète n'est guidé que par des instructions,
genre " jouer un son au rythme de l'Univers "...
Avec Karlheinz Stockhausen (né en 1928 à Mödrath, près
de Cologne), on peut sans peine enfiler les superlatifs - et
pas forcément les plus laudatifs, car le personnage
surprend parfois par son radicalisme aveugle, son côté
gourou, ses déclarations parfois extravagantes, son
mysticisme halluciné. Mais il est simplement dans son
monde, où coexistent, pêle-mêle, la sainte Trinité, Eve,
l'archange saint Michel et Lucifer, les étoiles, la prière, le
Japon, le vide, les vibrations, l'infini, la réincarnation, la
planète Sirius et Dieu.
Exigeant, habité, et arborant de superbes bretelles (une
rouge, une verte !), voici donc le compositeur le plus
inspiré de la galaxie. ( cfr Télérama )
MANTRA
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Mantra de K.Stockhausen
Piano-Percussions.
Polyphonique et polyrythmique,
cette œuvre est entièrement
générée par une formule de 13
sons, le dernier étant le silence :
les 2 pianistes jouent pour
obtenir un effet de gamelan
Balinais, et suggèrent, à
plusieurs reprises, par les
accélérations d'exécution et par
les rythmes complexes. La
pièce s'ouvre sur une même
séquence de notes, répétées et
égrenées par les pianos, en
ostinatos mystérieux,
développée selon un scénario
erratique aux autres
instruments, puis une séquence
semblable suit, cette fois
déformée (réverbération, effets
de halo et d'écho, etc.), et le
cheminement onirique se
poursuit selon un schéma assez
statique, parfois avec des
accélérations, jusqu'à la fin,
inattendue, en pirouette ; le titre
reprend un mot du bouddhisme
Tibétain qui signifie «formule
magique»
1928-2007
(1970)