Work song
Dépouillés de
toute identité
culturelle
passée, privés du droit d’en recréer de
nouvelles, les Africains d’Amérique étaient
dépourvus
d’institutions qui puissent leur offrir un
noyau culturel, un lieu de réunion et une
vision du monde jusqu’à l’arrivée de l’église
afroaméricaine
Work song
Les esclaves noirs pratiquent les Work
Songs et fields hollers.
Un work song ou « chanson de travail »
est un morceau de musique, étroitement
liée à une forme particulière de travail, soit
chanté tout en effectuant cette tâche
(souvent pour coordonner le moment) soit
une chanson reliée à postériori à une tâche
ou un commerce qui peut être une
description narrative ou une chanson de
protestation.
La plupart des chansons de travaux
agricoles étaient rythmiques et a cappella
et étaient destinées à accroître la
productivité tout en réduisant les
sentiments d'ennui. Les rythmes des
chansons de travail servent à synchroniser
les mouvements physiques dans les
groupes, comme ils ont dans certaines
régions d'Afrique, avec accompagnement de
tambour. Les outils (hache, marteau,
pioche, …) sont ainsi utilisés comme
instruments de musique rythmique
d’accompagnement, par exemple pour la
coordination des semis et binage.
L'utilisation de versets dans les chansons de
travail est souvent improvisée et chantée
différemment chaque fois.
L’improvisation a fournie aux chanteurs une
forme parfois subversive d'expression.
Les esclaves chantaient des couplets
improvisés sur l’évasion. Beaucoup de
chansons de travail servent à créer la
connexion et la familiarité entre les
travailleurs.Il est à noter que certains
"conducteurs de chantiers" ont également
permis aux esclaves de chanter des
chansons calmes, paisibles, si elles ne
contenaient pas de propos anti-
esclavagistes.
Un field holler également appelée un
holler (littéralement « hurler » ou « brailler
»), est une forme improvisé de la chanson,
chantée par des travailleurs du Sud pour
accompagner leur travail. Elle a été décrite
par Frederick Law Olmsted en 1853 comme
un « long et bruyant cri musical (« shout
»), qui monte ,tombe et se brise en voix
de fausset » Il diffère de la chanson de
travail collective en ce qu'elle est chantée
solo, bien que les premiers observateurs
ont noté qu'une plainte, ou « pleur »,
pourrait être repris par d'autres travailleurs
ou passé de l'une à l'autre
« Ring shout »
Chant Oh freedom
Shirley Verrett
"Oh Freedom"
Les esclaves noirs n'ont pas
de lieu propre pour leur
pratique religieuse.
Après l’office, les groupes
ont l'habitude de rester
pour un « ring shout » :
une ronde criée. C’était une
survivance de la danse
africaine primitive. Les
hommes et les femmes,
elles-mêmes disposées en
cercle.
OH FREEDOM ( Partition )
La musique commençait,
sûrement avec un spirituel,
et le cercle commençait à
se déplacer, d'abord
lentement, puis avec une
allure qui s'accélère.
OH FREEDOM ( paroles)
La même phrase musicale
était répétée à plusieurs
reprises pendant des
heures. Cela produisait un
état d’extase. Les femmes
criaient et tombaient. Les
hommes, épuisés, sortaient
du cercle.
Les pasteurs et les
membres instruits vont
interdire cette pratique.
C’est la naissance des
negro-spirituals
constitués :
- de blue notes (notes
particulières - troisième et
septième degré de la
gamme - infléchies d’un
demi-ton vers le
grave) permettant de
traduire certains climats
émotionnels.
-d’improvisations
-frappements de mains
-structure en questions-
réponses
-de Running Verses
(phrases passe-partout)
-Ring & Shuffle Shouts
(danses d’inspiration
africaine, en pas traînés,
sans croisement des pieds).
Ces derniers représentant
l’apport essentiel des
esclaves noirs aux offices
blancs où la danse était
interdite.
Le mot "shuffle" désignant
l'onomatopée du frottement
du chausson sur le parquet
et son inclusion dans le
rythme.
L’apport du shuffle à la
musique en générale et en
particulier à la musique
américaine est d’une
importance capitale
Entre 1505 et 1870 : 10 à 15 millions
d’africains réduits à l’esclavage te
déportés aux Amériques, ce qui en fait la
plus grande migration forcée de l’histoire
humaine. A ceci s’ajouta une entreprise
de deshumanisation :
-dissolution des liens familiaux et tribaux
-expression culturel et religieuse
interdite et presque totalement éradiqué
-réunions interdites (en prévision
d’éventuelles rebellions)
Work song
Negro spiritual
Réalisé par Mario SALIS
©INMUSICA.FR
Luther Allison Living in the house of the blues
Albert King I'll Play The Blues For You (lyrics)
Otis Rus Gambler's Blues
Stevie Ray Vaughan & Albert King Sessions Matchbox Blues
Eric Clapton & B.B. King Three O'Clock Blues
La Cour des Grands Le Blues du businessman
Karaoké
Paroles
Le blues du businessman chant et paroles
Frankee, âgée de 9 ans chante " le blues du businessman "