Wolfgang Amadeus Mozart
Wolfgang
Amadeus Mozart est né le 27 janvier 1756 à Salzbourg. Enfant
surdoué, et compositeur hors pair, le jeune prodige a fait
naître bien des mythes autour de sa personne. Voici 10
(vraies) petites anecdotes sur le compositeur du Requiem, et
d'opéras célèbres.
On ne saura sûrement jamais précisément pour qui ni pourquoi
Mozart a écrit sa symphonie n°40. Prise en sandwich entre la
n°39 et la n°41, elle est le sel central d'un triptyque. Dans
l'ombre de ses deux sœurs écrites elles en majeure et sous la
surface du vernis viennois.
La Symphonie n°40 est un amas de forces contraires qui la
tourmentent autant qu'elles la structurent. Ce thème haletant,
pressé qui n'a pas le temps, c'est l'anxiété. L'anxiété entre
le présent dans lequel on vit et les ennuis à venir auxquels
notre esprit pense déjà. Un nerf tendu qui dramatise et qui
sous-tend tout le premier mouvement.
Symphonie de l'urgence
Et 1788, Mozart perd un de ses enfants. Et le public viennois
ne s'intéresse plus que tièdement à lui. Dans le paquet de
nerfs qui se débat dans la Symphonie n°40, Mozart fait taire
tous ceux qui ne voient un lui que le divin, que le gentil.
Au fil d'un menuet, une danse viennoise si rude ici qu'on la
danserait à peine ou au fil d'un final où les violons ne
s'élancent que pour se faire calmer aussi sec, Mozart fait de
sa symphonie n°40 une symphonie de l'urgence.
. Ils assistent aux matines du
mercredi 11 avril de la Semaine Sainte à la chapelle
Sixtine, unique occasion de pouvoir entendre le Miserere
d’Allegri. Une oeuvre que le Vatican souhaite garder
précieusement. A cette époque, seuls les choristes ont
accès à la partition et toute tentative de retranscription
est punie d’excommunication.
L'impertinent Mozart, charmé par ce chant céleste, réécrit
l’oeuvre le soir-même et retourne à la chapelle le
vendredi Saint pour peaufiner sa retranscription. Cette
histoire, racontée dans de nombreuses lettres, fait des
jaloux qui accusent Mozart d’avoir volé la partition..
A Salzbourg, Mozart obtient très
jeune le titre de maître de concert. Sous les ordres des
princes-archevêques Schrattenbach puis Colloredo, il
compose des oeuvres sacrées. Un rôle qui le prive de ses
libertés créatrices.
A 20 ans, il quitte Salzbourg pour trouver un autre poste,
en vain. Contraint de retourner à Salzbourg récupérer son
travail, Mozart n’en fait qu’à sa tête : il se comporte
comme un enfant avec le prince-archevêque Colloredo qui le
traite de voyou et de crétin.
Cette difficile collaboration s’explique par son mépris de
la noblesse. Dans une lettre écrite en 1777, Mozart
critique les mariages arrangés de la haute société : «Les
nobles ne doivent pas se marier par goût ou par amour mais
uniquement par intérêt, et en fonction de toutes sortes de
considérations secondaires. Il ne siérait en outre pas du
tout à ces haut personnages d'aimer de surcroît leur
épouse, une fois qu'elle a fait son devoir et mis au monde
un gros héritier mâle».
Mozart s’est fait des
ennemis. Dans les loges francs-maçonniques, au sein de la
noblesse ou à cause de ses dettes, mais Salieri n’en faisait
pas partie. Le musicien italien était juste un peu jaloux.
Quand l’empereur commande à Salieri Cosi Fan Tutte, il est
incapable de le composer. Mozart prend le relais et écrit
l’oeuvre que l’on connaît aujourd’hui.
Se faire “doubler” de la sorte par un jeune compositeur qui,
parfois, n’en fait qu’à sa tête, peut déplaire, mais jamais
les deux hommes se sont livrés bataille. A l’enterrement de
Mozart, une poignée de personnes assiste à la cérémonie
parmi lesquelles : Salieri.
En 1784, Mozart rencontre Haydn.
C’est le coup de foudre artistique. Les deux hommes s’admirent
réciproquement et se lient d’une amitié sincère et unique dans
l’histoire de la musique au point que Mozart rebaptise Haydn
“Papa Haydn”. «Lui seul a le secret de me faire rire et de me
toucher au plus profond de mon âme», disait Mozart de ce père
spirituel.
A la fin d’un concert donné par Mozart, Haydn s’approche de
Léopold, le père du compositeur, et prédit : «Je vous le dis
devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand
compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du
goût, et en outre la plus grande science de la composition».