Te Deum est une abréviation de l’expression Te Deum laudamus (« Dieu nous te louons »), une prière que l’on chantait depuis le Moyen Âge le dimanche et certains jours de fête. Depuis ses origines, le Te Deum est également utilisé comme chant pour des occasions festives comme les processions ou les victoires.La première mélodie écrite sur le texte du Te Deum daterait du XIIe siècle, et la première mise en musique polyphonique (à plusieurs voix) date du XIVe siècle. Au XVIIe siècle, ce texte inspire beaucoup les compositeurs qui laissent à la postérité quelques œuvres exemplaires (les Te Deum de Lully ou Charpentier sont parmi les plus connus).
Charpentier compose six Te Deum, œuvres destinées à des moments particulièrement festifs (et l’on fêtait beaucoup de victoires à Versailles en ces temps glorieux du règne de Louis XIV). Le Te Deum H. 146, le plus connu, fête une victoire. ( certainement la victoire de Steinkerque - actuellement en Belgique - en 1692, sur la Ligue d’Augsbourg (alliance de la plus grande partie de l’Europe contre la France) survenue dans les années 1690-1693 )
Il est de ce fait écrit pour un effectif important : huit chanteurs solistes, un chœur mixte et un orchestre comportant trompettes et timbales. ( Source )
Le Te Deum H. 146 est en ré majeur. D’après l’ouvrage de Charpentier, Règles de composition, c’est une tonalité joyeuse et martiale. Cette définition se rapproche de celle de Rameau, pour qui la tonalité de ré majeur, tout comme celle de do majeur, convient aux chants d’allégresse et de reconnaissance.Le Prélude de ce Te Deum est une marche en forme de rondeau. Le thème du refrain est solennel et revêt le caractère d’un hymne. La puissance et la grandeur qui s’en dégagent s’expliquent par :
l’utilisation des trompettes et des timbales qui confère une sonorité brillante ;
la tonalité de ré majeur martelée du début à la fin (aucune altération ne vient lui apporter de nuance), donnant une impression de solidité.
Les couplets apportent légèreté et mobilité par l’absence des instruments aux sonorités brillantes (trompettes et timbales) et par de nombreux changements de tonalité.
Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli à Florence le 28 novembre 1632 et mort à Paris le 22 mars 1687, est un compositeur français d'origine italienne, surintendant de la musique de Louis XIV.
Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan et d'intrigant, Lully domina toute la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil. Il fut à l'origine de plusieurs formes qu'il organisa ou conçut : la tragédie lyrique, le grand motet, l'ouverture à la française. Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et nombreux parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.
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Le 27 avril 1749 est la date fixée par le roi Georges II pour des réjouissances qu'il a prévue fastueuses afin de célébrer le traité d'Aix-la-Chapelle, signé quelques mois plus tôt en octobre 1748, pour mettre un terme à la guerre de Succession d'Autriche. Voici des mois qu'on prépare un grandiose feu d'artifice. Pour donner un peu plus de solennité, on a voulu de la musique, bien sûr, et qui mieux que le grand George Frideric Handel pouvait se charger de la concevoir ?
Pour se faire entendre en plein air, dans le Green Park, tout près de Buckingham House, où doit se tenir le feu d'artifice, les organisateurs ont prévu une instrumentation riche avec ceux qu'on appelle les hauts instruments, qui sonnent haut et clair, hautbois, cors, trompettes, timbales. Le London Magazine a annoncé la composition de l'orchestre : "Il sera constitué de 40 trompettes, 20 cors, 16 hautbois, 16 bassons, 8 paires de timbales, 12 tambours, un nombre convenable de flûtes et de fifres ; avec 100 canons qui partiront seuls de loin en loin." Une précédente annonce avertissait déjà qu'un "orchestre de 100 musiciens devaient jouer, avant que le feu d'artifice ne commence, une musique composée par Mr. Handel".Le grand soir du Feu d'artifice, la foule est venue en masse dans le Green Park pour voir le spectacle. On a édicté moult règles de sécurité, puisqu'un feu d'artifice n'est pas chose anodine ! La famille royale fait la visite du bâtiment spécialement construit alors qu'il fait encore jour, et c'est à ce moment que la musique se fait entendre. Puis à la nuit, c'est le début des réjouissances...
Composée par George Frideric Handel à la demande du roi Georges II, ''Music for the Royal Fireworks'' accompagne le feu d'artifice grandiose qui illumine le ciel de Londres le 17 avril 1749. Anne-Charlotte Rémond vous invite aujourd’hui à revivre en musique ces royales et fastueuses réjouissances ! ( source France Musique )
Forêts paisibles (Les Indes galantes - Les sauvages)
Forêts paisibles,
Jamais un vain désir ne trouble ici nos cœurs.
S’ils sont sensibles,
Fortune, ce n’est pas au prix de tes faveurs.
(Chœur des sauvages):
Forêts paisibles,
Jamais un vain désir ne trouble ici nos cœurs.
S’ils sont sensibles,
Fortune, ce n’est pas au prix de tes faveurs.]
Dans nos retraites,
Grandeur, ne viens jamais
offrir de tes faux attraits!
Ciel, tu les as faites
pour l’innocence et pour la paix.
Jouissons dans nos asiles,
Jouissons des biens tranquilles!
Ah! Peut-on être heureux,
Quand on forme d’autres vœux?
Les Indes galantes (« ballet héroïque ») est le premier en date des six opéra-ballets de Jean-Philippe Rameau. Il est composé d'un prologue et de quatre entrées, sur un livret de Louis Fuzelier 1. Cette œuvre est généralement considérée comme la plus représentative et le chef-d'œuvre du genre de l'opéra-ballet. C'est aussi celle qui aujourd'hui est la plus représentée parmi les œuvres lyriques de Rameau.
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