Des groupes identitaires se forment
progressivement dans les ghettos revendiquant l’égalité des
droits, la reconnaissance d’une identité noire et luttant contre le
racisme pour résumer, l’abrogation de la ségrégation raciale
institutionnelle. Ce sont, soit des mouvements politiques pacifistes
(Black Muslims de Malcom X et Black Power dirigé
par Martin Luter King) ou révolutionnaires (Black
Panters). Toutes ces organisations sont réprimées par
l’ordre, infiltrées et démantelées par le F.B.I. et leurs leaders
assassinés.
Toutes les manifestations pacifistes sont automatiquement interdites
et fortement réprimandées par la police. Les chiens sont lâchés
sur la foule et toutes personnes interpellées terminent en prison. En
parallèle, la revendication politique de la communauté des ghettos
américains se fait à travers l’art. En effet, la musique noire
américaine s’impose à travers le soul et la funk avec des
artistes tel que James Brown ou Stevie Wonder. Ces artistes utilisent
le support musical dans un état d’esprit positif pour exprimer
leurs protestations sociétales.
La culture Hip-Hop naît de ce genre musical positif, revendicatif.
Depuis des siècles, la chanson est un mode d'expression à part entière. Qu'elle soit politique, écologique, d'amour, de critique, pour enfant, pour danser, se relaxer... Chaque morceau porte un message, plus ou moins fort, plus ou moins clair. A travers les âges, certaines chansons engagées ont marqué les esprits, certaines ont traversé les époques, sont devenues cultes, ont fait de leurs auteurs des artistes populaires ou ont déçu les fans. Dans ce registre, les références sont innombrables, en France bien sûr, mais aussi à l'international : pour le climat, contre la guerre, politique, sociale, pour l'égalité, les réfugiés ou encore contre la peine de mort ou la pauvreté.