Pierre Henry est un compositeur français de musique électroacoustique né le 9 décembre 1927 à Paris. Il est considéré comme l'un des pères de la musique électroacoustique
La musique concrète en tant qu'art acousmatique
Note 1 est un genre musical permis par les techniques électroacoustiques (de l'enregistrement des sons, quels qu'ils soient, jusqu'à leur écoute via les haut-parleurs, sans lesquels cet art ne serait pas). Ses fondations théoriques et esthétiques ont été développées en France par Pierre Schaeffer dans les années 1940 pour la démarche concrète et l'écoute acousmatique1, puis par François Bayle vers 1973 pour sa compréhension en tant que musique acousmatique.
Michel Chion, dans de nombreux livres et essais, continue aujourd'hui à défendre le terme premier de musique concrète comme art des sons fixés2 insistant sur la dépendance foncière de ce genre musical au phénomène de l'enregistrement et à l'écoute via des haut-parleurs (ses idées sont reprises et développées aujourd'hui par Lionel Marchetti - cf. son essai La musique concrète de Michel Chion tout comme L'idée de tournage sonore ou encore Haut-parleur, voix et miroir...), tandis que Denis Dufour, conscient de la nécessité d'élargir le champ des créations issues d’une réalisation en studio d'enregistrement, fixée sur support audio et livrées à l’écoute sur haut-parleurs, regroupe l'ensemble de ces pratiques3 dans ce qu'il nomme dès 1982 “art acousmatique"4.
Psyché Rock, extrait de l’œuvre Messe pour le temps présent, 1967
1/ les plans sonores
Dans cette œuvre, le compositeur superpose 3 masses sonores de différentes natures. o Des effets électroniques o Une cloche o Des instruments Les instruments sont utilisés comme basse du morceau, à l’image d’un décor dans une peinture. Certains de ces éléments sont variables, alors, que d’autres au contraire, ne changent pas.
2/ L’ostinato
La base du morceau est construite sur une boucle de 4 notes qui se répètent du début, jusqu’à
la fin du mouvement. L’ostinato est le mot technique pour désigner le caractère omniprésent du motif musical. Dans ce morceau, le motif mélodicorythmique est repris 31 fois.
3/ les effets électroniques et la cloche
Les effets électroniques ont deux formes de comportements différents. o Une forme projetée, comme un élan o Une forme plus écrasée, modèle d’un bruitage, alternant grave et aigu
La cloche est utilisée de façon mélodique et suit le modèle harmonique de l’ostinatoLIEN >>>> Document pédagogique sur les différentes familles d'instruments de l'orchestre symphonique à partir du morceau de Benjamin Britten : "Variation sur un thème de Purcell"
Variation pour une porte et un soupir
« Cette œuvre est une analyse objective et une présentation des gestes les plus simples de
l’expressivité humaine.
L’allure, l’agglomération, la brisure d’un grincement de porte transcendent le lieu commun d’un objetmusique : la porte.
Soupirs soufflés, soupirs chantés explorent le sensible de l’activité mentale ou corporelle d’un être humain au cours d’une journée ou d’une vie entière. » Pierre Henry
La variation est un procédé permettant de produire des phrases musicales différentes en faisant des modifications sur un thème principal. Les modifications peuvent être de différente nature :
Rythmiques
Mélodiques
Harmoniques
Pierre Henry collabore avec Maurice Béjart qui fait des ballets sur les musiques de Henry. « Spirituellement, c’est une œuvre cyclique qui se referme sur ellemême, éclosion, développement, épanouissement, destruction, évoquant le rythme d’une journée d’une vie. » Maurice Béjart.
Avant 1700 l'origine, discutée, de la sarabande, paraît être espagnole, voire sud-américaine. L'étymologie reste incertaine (cf. ci-dessous les étymologies fantaisistes de Furetière). Le terme serait dérivé du persan sarband, turban (Dictionnaire étymologique, Alain Rey, 1992). La danse, à l'origine rapide, s'est ralentie pour se rapprocher du menuet, avec lequel elle partage la mesure et en général l'absence de levée (cf. Brossard et Pepusch ci-dessous) pour devenir la pièce lente, solennelle et ornée de la suite de danses.
Introduite en Espagne vers 1580, elle est populaire entre 1580 et 1610. Elle s'accompagne de castagnettes. Elle est alors encore rapide, sauvage, énergique, ou au contraire lente et sensuelle (« lente et compassée » Cervantes). Elle peut être chantée et ses paroles lascives ont même conduit à son interdiction temporaire par Philippe II (1583). Elle est « si lascive dans ses paroles, si impudique dans ses mouvements qu’elle suffit à enflammer même les personnes les plus honnêtes » (Juan de Mariana, Tratado contra los juegos publicos, 1609).
« La sarabande a eté defendue par l’Inquisition d’Espagne, tant elle la jugea capable d’emouvoir les Passions tendres, de derober le Coeur par les Yeux, & de troubler la Tranquillité de l’Esprit. La Sarabande est une sorte de Dance passionnée, qui vient d’Espagne, & dont les Maures de Grenade ont été les Inventeurs » (Miege-Cotgrave, 1688). La sarabande passe en France vers 1620. Elle est encore rapide. En 1635, Richelieu danse une « folle sarabande » devant Anne d'Autriche. Mersenne, en 1636, la décrit comme une danse vive à 3 temps.
Après 1700 on trouve des sarabandes avec levée, comme la chaconne de la Suite pour violon en ré mineur de Bach, ou la sarabande canonique de l'Ouverture en si mineur de Bach, BWV 1067. Rythmiquement, la sarabande se caractérise par l'allongement du 2e temps (noire-noire pointée-croche), souvent une mesure sur deux. Contrairement à ce qui est souvent indiqué, le temps long n'est pas accentué car il correspond à un pas glissé (cf. Furetière ci-dessous). On constate fréquemment la présence d'hémioles aux cadences. La sarabande fait partie des quatre danses principales de la suite à l'âge baroque et se joue ordinairement après la courante.Elle précède en principe la gigue, mais avec possibilité d'intercaler entre elles certaines danses optionnelles ("galanteries") telles que : menuet, gavotte, bourrée, passepied, rigaudon, etc. Il arrive que deux sarabandes s'enchaînent (Rameau, Premier livre). Dans les Suites anglaises n°2 et 3, Bach propose une Sarabande, suivie des "agréments de la même sarabande", version servant probablement à l'ornementation des reprises, plutôt qu'à l'exécution successive des deux versions. La chaconne, ou "sarabande légère" et la passacaille sont également des sarabandes, ainsi que la Folia, « la plus célèbre des mélodies de sarabande » (Taubert, 1717). Mais toutes trois sont traitées en variations.
Livre interactif > Thème et variation
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