Psyché Rock, extrait de l’œuvre Messe pour le temps présent, 1967 
1/ les plans sonores
Dans cette œuvre, le compositeur superpose 3 masses sonores de différentes natures. o Des effets électroniques o Une cloche  o Des instruments Les instruments sont utilisés comme basse du morceau, à l’image d’un décor dans une  peinture. Certains de ces éléments sont variables, alors, que d’autres au contraire, ne changent pas. 
2/ L’ostinato
La base du morceau est construite sur une boucle de 4 notes qui se répètent du début, jusqu’à 
la fin du mouvement. L’ostinato est le mot technique pour désigner le caractère omniprésent du motif musical. Dans ce morceau, le motif mélodico­rythmique est repris 31 fois. 
3/ les effets électroniques et la cloche
Les effets électroniques ont deux formes de comportements différents. o Une forme projetée, comme un élan  o Une forme plus écrasée, modèle d’un bruitage, alternant grave et aigu 
La cloche est utilisée de façon mélodique et suit le modèle harmonique de l’ostinato

LIEN >>>> Document pédagogique sur les différentes familles d'instruments de l'orchestre symphonique à partir du morceau de Benjamin Britten : "Variation sur un thème de Purcell"

 

Variation pour une porte et un soupir
« Cette œuvre est une analyse objective et une  présentation des gestes les plus simples de 
l’expressivité humaine. 
L’allure, l’agglomération, la  brisure  d’un  grincement de  porte  transcendent le  lieu­  commun d’un objet­musique : la porte. 
Soupirs soufflés, soupirs chantés explorent le  sensible  de  l’activité  mentale  ou  corporelle  d’un être  humain  au  cours d’une  journée ou  d’une vie entière. »  Pierre Henry

 

La variation est un procédé permettant de produire des phrases musicales différentes en faisant des modifications sur un thème principal. Les modifications peuvent être de différente nature :
­ Rythmiques
­ Mélodiques
­ Harmoniques
Pierre Henry collabore avec Maurice Béjart qui fait des ballets sur les musiques de Henry. « Spirituellement, c’est une  œuvre  cyclique  qui se  referme  sur elle­même, éclosion, développement, épanouissement, destruction, évoquant le rythme d’une journée d’une vie. »  Maurice Béjart.

 

La partition de la sarabande XI de Haendel georg friedrich

 Avant 1700 l'origine, discutée, de la sarabande, paraît être espagnole, voire sud-américaine. L'étymologie reste incertaine (cf. ci-dessous les étymologies fantaisistes de Furetière). Le terme serait dérivé du persan sarband, turban (Dictionnaire étymologique, Alain Rey, 1992). La danse, à l'origine rapide, s'est ralentie pour se rapprocher du menuet, avec lequel elle partage la mesure et en général l'absence de levée (cf. Brossard et Pepusch ci-dessous) pour devenir la pièce lente, solennelle et ornée de la suite de danses.

 Introduite en Espagne vers 1580, elle est populaire entre 1580 et 1610. Elle s'accompagne de castagnettes. Elle est alors encore rapide, sauvage, énergique, ou au contraire lente et sensuelle (« lente et compassée » Cervantes). Elle peut être chantée et ses paroles lascives ont même conduit à son interdiction temporaire par Philippe II (1583). Elle est « si lascive dans ses paroles, si impudique dans ses mouvements qu’elle suffit à enflammer même les personnes les plus honnêtes » (Juan de Mariana, Tratado contra los juegos publicos, 1609).


« La sarabande a eté defendue par l’Inquisition d’Espagne, tant elle la jugea capable d’emouvoir les Passions tendres, de derober le Coeur par les Yeux, & de troubler la Tranquillité de l’Esprit. La Sarabande est une sorte de Dance passionnée, qui vient d’Espagne, & dont les Maures de Grenade ont été les Inventeurs » (Miege-Cotgrave, 1688). La sarabande passe en France vers 1620. Elle est encore rapide. En 1635, Richelieu danse une « folle sarabande » devant Anne d'Autriche. Mersenne, en 1636, la décrit comme une danse vive à 3 temps.


 Après 1700 on trouve des sarabandes avec levée, comme la chaconne de la Suite pour violon en ré mineur de Bach, ou la sarabande canonique de l'Ouverture en si mineur de Bach, BWV 1067. Rythmiquement, la sarabande se caractérise par l'allongement du 2e temps (noire-noire pointée-croche), souvent une mesure sur deux. Contrairement à ce qui est souvent indiqué, le temps long n'est pas accentué car il correspond à un pas glissé (cf. Furetière ci-dessous). On constate fréquemment la présence d'hémioles aux cadences. La sarabande fait partie des quatre danses principales de la suite à l'âge baroque et se joue ordinairement après la courante.

Elle précède en principe la gigue, mais avec possibilité d'intercaler entre elles certaines danses optionnelles ("galanteries") telles que : menuet, gavotte, bourrée, passepied, rigaudon, etc. Il arrive que deux sarabandes s'enchaînent (Rameau, Premier livre). Dans les Suites anglaises n°2 et 3, Bach propose une Sarabande, suivie des "agréments de la même sarabande", version servant probablement à l'ornementation des reprises, plutôt qu'à l'exécution successive des deux versions. La chaconne, ou "sarabande légère" et la passacaille sont également des sarabandes, ainsi que la Folia, « la plus célèbre des mélodies de sarabande » (Taubert, 1717). Mais toutes trois sont traitées en variations.

Livre interactif > Thème et variation

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