Alexandre-César-Léopold Bizet, dit Georges Bizet, est un compositeur français du XIXe siècle, né le 25 octobre 1838 à Paris et mort le 3 juin 1875 à Bougival. Il est le compositeur de l'un des opéras français les plus connus au monde " CARMEN "
Formation musicale : duo (piano et violoncelle) --> famille des cordes (frappées & frottées)
Atmosphère (= caractère) : ambiance sereine, calme, pas agressive...
Tempo : lent
Instruments : violoncelle (évoque le cygne en jouant une phrase ample et legato) et piano.
L’accompagnement : c’est le piano qui joue des arpèges très fluides évoquant ainsi l’eau.
C’est une musique descriptive.
Saint-Saëns a voulu décrire en musique les allures, les voix, les cris, les mouvements du lion, des kangourous, des poules, des oiseaux, des ânes, etc… C'est donc un divertissement que nous aurons grand plaisir à entendre.
Note : Il est préférable de faire entendre chacune des pièces avant de la commenter. Cette première audition peut être suivie d'un échange de vues qui est souvent très intéressant, les enfants communiquant ainsi leurs impressions.
En ce qui concerne la seconde audition avec commentaires, il est souhaitable qu'elle soit faite avec la participation active des élèves qui diront, par exemple, pourquoi Saint-Saëns a évoqué le kangourou de telle façon, le cygne de telle autre.Le maître les aidera dans ces recherches et donnera tous les autres détails qu'il est impossible de deviner.
Ce Carnaval des animaux peut être considéré comme un divertissement, une plaisanterie. C'est cependant une oeuvre remarquable qui illustre parfaitement la science et l'esprit de Saint-Saëns.
Introduction et marche royale du lion
Après une brève introduction que termine un accord brusque, le piano imite une fanfare de trompettes qui annonce un important personnage : le lion, roi des animaux.
La marche commence, imposante et bien rythmée. Sa mélodie évoque un pays lointain où le lion aime vivre (voir I). Voici maintenant le rugissement de la bête que le piano s'efforce d'imiter. Puis la marche reprend, majestueuse et l'on entend à nouveau les cris terribles du lion.
Poules et Coqs
L'imitation est si parfaite qu'il n'y a pas lieu de préciser que nous voici transportés dans la basse-cour.
Écoutez le caquetage des poules, leurs gloussements ; reconnaissez le chant du coq.
Hémiones
L'Onagre. On l'appelle aussi hemione, de son nom latin Equus hemionus. L'Onagre, qui présente au moins six sous-espèces, vit en Mongolie, en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. Sa robe, plus claire que celle du Kiang, évoque l'isabelle des chevaux.
Tortues
Pour bien comprendre ce divertissement, sachez que SaintSaëns a employé un motif de quadrille que l'on dansait autrefois sur un rythme accéléré. Il le fait entendre dans un mouvement très lent (voir II).
C'est une manière originale et particulièrement heureuse d'évoquer la lenteur de la tortue.
(Apprendre par cœur toute la phrase exposée dès le début par les violons et le piano, puis la chanter quatre fois plus vite afin de reconstituer le quadrille.)
Éléphant
Kangourous
Écoutez le piano imiter les bonds légers et élégants du kangourou, ses arrêts qu'interrompt chaque fois, sans doute, quelque bruit qui l'inquiète.
Aquarium
Évocation ravissante que suggère une musique gracieuse et << brillante ».N'évoque-t-elle pas en vous les gracieux mouvements des poissons, leur balancement régulier, les bulles d'air qui montent à la surface (arpèges au piano) et aussi le rayon de soleil qui illumine ce charmant tableau ?
Personnages à longues oreilles
Un âne brait écoutons-le.
Le Coucou au fond des bois
Le piano évoque ici la majesté et le calme de la forêt et le coucou (la clarinette) chante sur les deux mêmes notes.
Volière
Écoutez la flûte et les violons ; vous imaginerez aisément ce que Saint-Saëns a voulu décrire : l'agitation des oiseaux, leurs chants.
Fossiles
Quelques explications s'imposent car la musique devient ironique (rappelez-vous la danse de l'éléphant).
L'auteur a voulu évoquer les débris de plantes ou d'animaux enfouis dans le sol depuis très longtemps. Travail délicat !
Mais voici ce que Saint-Saëns a imaginé.
Il emprunte le premier motif à l'une de ses œuvres dont le titre justifie sa présence ici : La Danse macabre. Un instrument aux sonorités nouvelles qui évoquent des choquements d'os (le xylophone) joue ce thème (voir IV).
Nous entendons maintenant au piano un vieil air français Ah ! vous dirai-je maman,puis la clarinette, quelques instants après, joue Au clair de la lune. (Écoutez attentivement afin de les reconnaître.)
La danse macabre reprend et voici que la clarinette fait entendre un air qui rappelle la musique italienne au début du XIXe siècle, dont Le Barbier de Séville de Rossini est un exemple.
Le style si caractéristique de cette musique est pour Saint-Saëns l'objet d'une plaisanterie assez cruelle puisqu'il la classe parmi les fossiles.
Le thème de la danse macabre termine enfin ce divertissement malicieux.
Le Cygne
Un violoncelle chante une mélodie calme et noble(voir V) qui fait penser aux vers de Sully Prudhomme, extraits des Solitudes (1869)
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes
Et glisse ...
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Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
.......... Il va d'une tardive et languissante allure.
Le piano qui accompagne complète cette image en décrivant les rides légères qui effleurent la surface de l'eau au passage du cygne.
LE PIANISTE !!!! Quelle idée ! Voici les pianistes comparés aux animaux ! Pourquoi cette cruauté ?
Écoutons-les jouer leurs exercices avec une régularité d'automates, sans nuances, sans goût et nous constaterons que la plaisanterie de Saint-Saëns n'est pas tout à fait déplacée...
Finale
Trois accords à l'orchestre et le finale commence. Mêlés à une nouvelle phrase d'allure simple et plaisante vous reconnaîtrez des motifs rappelant la rapidité des hémiones (au piano), le caquetage de la poule, les sauts du kangourou et le braiment de l'âne. C'est le carnaval qui se termine dans l'allégresse générale
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